Les jus de légumes et de fruits dans l’alimentation vivante

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L’alimentation vivante est un régime alimentaire qui préconise de manger les aliments en leur faisant subir le moins de transformations possibles (pas de cuisson, raffinage,…) de façon à encrasser le corps le moins possible. Les seules transformations tolérées se font à froid : germination et lacto-fermentation, extraction du jus,…
Mais manger vivant ne se résume pas à manger cru : s’il existe différentes écoles dans l’alimentation vivante, la majorité de ses adeptes pratique le végétarisme : une viande crue n’est en aucun cas « vivante », de même les fruits et légumes doivent être consommés le plus rapidement possible après leur cueillette, une tomate qui a trainé trois jours entre le rayon du supermarché et votre frigo, même si elle a encore une belle apparence, n’est plus vivante non plus : en effet, une bonne partie de ses vitamines, sels minéraux et enzymes a disparue victime de l’oxydation.

Aujourd’hui tout le monde à conscience de l’incidence de l’alimentation sur le corps, même les pouvoirs publics s’y sont mis avec de timides campagnes comme « mangez cinq fruits et légumes par jour ». Car oui, l’alimentation a une incidence sur la santé, et il est moins coûteux pour la Sécurité Sociale, et surtout bien meilleur pour nous de changer notre alimentation plutôt que de nous laisser nous gaver de produits pleins d’additifs divers, trop gras, surchargés en sel, en sucre,… comme l’industrie agroalimentaire en produit tant, puis de nous payer de chers frais médicaux pour tenter de limiter les dégâts.

Et dans les bons régimes, l’alimentation vivante est probablement le meilleur !

Nous allons donc nous pencher sur les bénéfices santé de l’alimentation vivante, puis nous verrons dans un second temps comment les jus de fruits et de légumes s’inscrivent dans cette alimentation, et quelques principes de base (comment les préparer, choisir de bons fruits,…)

1 – L’alimentation vivante : une alimentation santé

L’alimentation vivante est un des meilleurs régimes du monde, et cela est prouvé à la fois historiquement par la pratique, et scientifiquement !

1-1 – L’alimentation vivante : un régime alimentaire (pré)historique éprouvé

Historiquement tout d’abord, l’alimentation vivante est le mode de consommation que pratiquaient les premiers hommes : fruits, légumes, et racines, uniquement transformés à froid.

En effet, ceux-ci ne maitrisaient pas le feu pour faire cuire leurs aliments, ni l’agriculture ou l’élevage (ils ne pouvaient donc pas avoir d’approvisionnement en lait, ni de céréales mutées,…).

Après l’apparition du feu, de l’agriculture et l’élevage, l’alimentation vivante n’a pas complètement disparu : Ainsi, par exemple, dans l’antiquité, au Moyen-Orient durant quelques siècles vécut une population juive appelée essénienne, dont les membres vivaient en harmonie avec la nature, et se nourrissaient essentiellement de de pain essénien (non cuit), de racines sauvages, et de fruits. Ce qui est intéressant de noter à propos de cette communauté, c’est qu’elle était réputée pour la longévité de ses membres, qui dépassaient fréquemment les 100 ans, tout en restant en bonne santé physique et mentale. Impressionnant ? Encore plus à une époque où l’espérance de vie ne dépassait pas les 50 ans…

C’est ce régime qui a servi de base à la fondation de l’alimentation vivante par l’érudit hongrois Edmond Bordeaux Székely et le prix Nobel de littérature français Romain Rolland, en 1928.

Ici, vous pourriez me dire que tout cela ressemble à de vieilles légendes invérifiables, que deux hippies avant l’heure ont remises au goût du jour, et vous auriez raison si la science n’était pas venue conforter l’alimentation vivante !

1-2 – La validation médicale et scientifique de l’alimentation vivante

Scientifiquement, de grands noms ont parlé de l’alimentation vivante, ou de régimes qui en sont proches, nous en citerons quelques-uns ici.

Tout d’abord, comment ne pas évoquer le célèbre rapport du Dr Campbell, un médecin spécialisé dans la nutrition, qui nous informe que :

• plus on consomme de protéines, et tout particulièrement de protéines animales (dont la caséine du lait de vache) plus on risque de d’avoir des maladies telles que les maladies coronariennes, un grand nombre de cancers et le diabète de type 2,
• une alimentation vivante et principalement végétale avec des produits non raffinés est notre arme la plus puissante pour lutter contre les infections et les maladies. Très clair et simple à lire, je vous invite à le faire, même en curieux, car on ne trouve pas beaucoup de traités de nutrition de cette qualité.

Ensuite, il y a de nombreuses études qui confirment des points de ce rapport, pointons notamment une d’un institut de recherche allemand sur la diététique, qui nous apprend qu’un régime crudivore fait diminuer le taux de cholestérol et de triglycéride dans le sang, ou encore une étude du docteur en physique Paul Kouchakoff, qui démontre que le corps traite les aliments cuit comme des corps étrangers, et tente de les éliminer à l’aide de globules blancs, ce qui peut entrainer des leucocytoses digestives.

Maintenant que nous sommes au fait des bienfaits de l’alimentation vivante sur la santé, voyons une des manières les plus pratiques de la consommer, grâce aux jus de fruits et légumes.

2 – Les jus de fruits et de légumes frais : une façon pratique et bonne de s’alimenter de façon vivante

Comment les jus de fruits et de légumes peuvent-ils prendre leur place dans le cadre d’une alimentation vivante ?

2 – 1 – Le jus de légumes et de fruits est vivant s’il respecte certaines conditions.

Commençons par le début : un jus de fruit ou de légume peut-être vivant, mais il ne l’est pas nécessairement ! J’entends par là qu’une orange cueillie en Espagne, pressée à la chaine deux jours plus tard par une machine industrielle, pasteurisé, flash pasteurisé ou stabilisé à haute pression, transporté par camion-citerne jusqu’à une usine où il est embouteillé, avant d’être de nouveau transporté et vendu dans votre supermarché n’a plus rien de vivant !

Même s’il est indiqué « pur jus », « sans additifs ni conservateurs »,… Le procédé industriel lui-même ne permet pas de conserver au jus ses vitamines, enzymes, sels minéraux,… Et méfiez-vous aussi des jus industriels « pseudo-artisanaux » du rayon frais, plus chers mais pas meilleurs que les autres.

Le jus de fruit et légume fait partie de l’alimentation vivante car il en respecte ses principes : pas uniquement de la transformation à froid (c’est pour cela qu’il faut utiliser un extracteur et non une centrifugeuse, car cette dernière chauffe les aliments et risque de les cuire).

2 – 2 – Pour avoir un jus de fruits (ou légumes) vivant, il vous faut des fruits (ou légumes) vivants.

Ces fruits et légumes doivent être si possible cueilli il y a moins de 24 heures et issus de l’agriculture biologique (si vous n’êtes pas sur de ce dernier point, au minimum retirez absolument la peau avant de l’utiliser).

Pour résumer, achetez si possible à la ferme, sinon sur les marchés ou épicerie bio, et prenez des fruits et légumes locaux de saison (un ananas, même acheté sur un marché, en décembre à Lille a peu de chance d’avoir été cueilli il y a quelques heures ), c’est le premier point.

2 – 3 – Ensuite il vous faut un extracteur de jus.

Tous les extracteurs ne se valent pas, le meilleur extracteur est celui qui, à partir d’un fruit vous permet de recueillir le plus de jus : ainsi, un maximum de vitamines, sels minéraux et enzymes se retrouvera dans votre verre (et il y aura moins de gâchis).

Le principe de l’extracteur est simple : les fruits et légumes sont d’abord hachés, puis broyés par une ou plusieurs visses, puis le jus qui en est issu est filtré (par un filtre plus ou moins fin, selon que vous vouliez ou non laisser des fibres, pulpes,… dans votre jus).

Attention a bien choisir votre extracteur et à éviter les centrifugeuses qui peuvent faire disparaitre de bons enzymes de vos fruits et légumes vivants.

Buvez des jus à dominante de légumes.

Voilà, vous avez votre jus prêt à boire, consommez le vite, mieux vaut ne pas le conserver trop longtemps au réfrigérateur. Vous voilà prêt à consommer de bons fruits et légumes vivant en jus.

Pour en savoir plus sur l’alimentation vivante, je vous conseille le guide de Frédéric Tapenaude, les secrets de l’alimentation vivante.

Pour terminer je vais donc vous rappeler que l’intérêt du jus est plus important pour le légume que pour le fruit, car un légume cru s’assimile déjà très bien par l’organisme, et que les fruits sont, malgré toutes leurs qualités, souvent bien plus sucrés que les légumes.

Mais dans les deux cas, vous bénéficierez quand même de ses propriétés détoxifiantes et désacidifiantes 🙂

Pour finir, je vous laisse donc avec la recette de la « formule verte » de l’Institut Hippocrate.

-Concombre : 25 %
-Céleri : 25 %
-Pousses de tournesol : 40 %
-Pousses de petits pois ou de sarrasin : 10 %

Et en parlant d’Hippocrate, il en connaissait un rayon en matière de lien alimentation-santé, puisqu’il a dit : « Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture ».

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